ÉDUCATION AUX MÉDIAS : Axel Huens, un espoir du cyclisme français !
Notre classe de CM1 et CM2, encadrée par Mme Martin, de Proyart (80) a interviewé le jeune cycliste professionnel Axel Huens de l’équipe Unibet.
Bonjour, peux-tu te présenter ?
Je m’appelle Axel Huens, j’ai 23 ans et je suis cycliste professionnel. Je suis de Péronne. Je fais du vélo depuis que je suis petit, depuis que j’ai votre âge.
Est-ce que, quand tu étais petit, tu voulais faire ce sport ?
J’aimais voir mon père pratiquer ce sport et j’étais attiré par le cyclisme dès le plus jeune âge.
Pourquoi as-tu choisi ce sport ?
Parce que je faisais du vélo et que j’ai plongé dedans. Je voyais mon père jouer au tennis et il s’entraînait en vélo, j’aimais davantage le regarder faire du vélo que du tennis. Je lui ai donc demandé ensuite pour en faire, et j’ai commencé sur un vélo de course décathlon.
Depuis combien de temps fais-tu ce sport ?
Je fais ce sport depuis 12 ans, j’ai commencé vers 10-11 ans. Je suis devenu professionnel il y a 2 ou 3 ans.
Comment es-tu devenu professionnel du cyclisme ?
Au début, je faisais du foot et du vélo, sauf que j’ai préféré le vélo, donc j’ai continué. Et à force de gagner des courses, j’ai été recruté par une équipe et je suis devenu professionnel.
Est-ce que ce sport est facile à pratiquer ?
Non, il est dur à pratiquer. Je m’entraîne énormément, chaque jour, peu importe le temps, y compris sous la pluie.
Est-ce que tu as une équipe ?
Oui, j’ai une équipe : l’équipe Unibet. Nous sommes 24 coéquipiers dans l’équipe. Il y a de toutes les nationalités : des Allemands, des Belges, 4 Français. Je ne peux parler français qu’avec mes copains de chambre qui sont Français, sinon nous avons ordre de parler anglais afin que l’on puisse tous se comprendre dans l’équipe. Dans l’équipe, il y a 4 entraîneurs et un staff important, qui sont également de nationalités différentes.
As-tu déjà gagné des médailles ?
Oui, mais pas en professionnel, quand j’étais jeune, j’en ai gagné énormément. À la maison, j’en ai toute une collection. J’ai également gagné des coupes étant plus jeune. J’en ai gagné entre 10 et 15 médailles par saison.

Est-ce que tu es déjà arrivé en premier ?
Oui, étant plus jeune, je suis arrivé plusieurs fois sur le podium.
Aimes-tu ton sport ?
Oui, j’aime mon sport, je ne pourrais pas le pratiquer si je ne l’aimais pas.
As-tu déjà participé aux Jeux olympiques ?
Non, mais ce serait un rêve d’y participer, mais je n’ai pas encore eu l’occasion. Les Jeux olympiques sont le rêve de chaque sportif professionnel.
Est-ce que tu as participé au Tour de France ?
Non, je n’ai pas participé au Tour de France, car mon équipe n’est pas qualifiée pour le Tour de France 2025. 18 équipes sont qualifiées directement et 4 équipes sont tirées au sort. J’espère pouvoir le faire un jour.
Est-ce que tu fais des courses internationales ?
Oui, j’ai fait plusieurs courses internationales. Je fais principalement des courses européennes. Notamment dans l’Est de l’Europe. Une partie de mon équipe part à Taïwan la semaine prochaine, mais je n’y vais pas car je n’apprécie pas trop l’Asie.
Ma prochaine course est jeudi prochain (20 mars) : le Grand Prix de Denain et je ferai également le Paris-Roubaix pour la première fois !
As-tu des collègues féminines ?
Non, je n’ai pas de collègues féminines dans mon équipe. Il n’existe pas d’équipe mixte. Mais dans certaines équipes, il y a une équipe féminine, elle ne s’entraîne pas et ne court pas avec celle masculine, mais a le même sponsor, comme celle de Movistar. Unibet n’a pas d’équipe féminine, juste une masculine.
Jusqu’à quel âge vas-tu faire du cyclisme ?
Je ferais du cyclisme, si cela est possible, jusqu’à 35/40 ans. Tout le monde n’arrive pas à aller jusqu’à cet âge, tout dépend de nos performances, si on n’est plus bon, l’équipe prendra une personne à ma place. Mais je continuerai le vélo même si je ne suis plus professionnel. Certains cyclistes arrivent à économiser pour ne plus travailler après, mais ils sont rares. Il faut donc prévoir son avenir et son orientation professionnelle. Il faut donc faire des études malgré qu’on veuille devenir sportif professionnel. J’ai fait une classe de sport-étude à Saint-Quentin pour le cyclisme, puis je suis allé à l’université d’Amiens pour une licence de sciences politiques.
As-tu voulu changer de sport un jour ?
Oui, j’y pense certains jours, car on passe par plusieurs émotions, parfois on est démoralisé suite à plusieurs chutes ou défaites. On pense à changer, mais après on change d’avis. J’ai déjà voulu arrêter le vélo, car quand on perd une course, on se demande si on a vraiment le niveau.
Pendant combien d’années souhaites-tu continuer ce sport ?
J’aimerais rester encore 10 ans dans le cyclisme professionnel, voire plus.
Si tu arrêtes le cycliste, que feras-tu ?
Je ne sais pas quoi répondre, je ne sais pas moi-même. Si j’arrête le cyclisme jeune (jusqu’à 26 ans), je reprendrai mes études sinon je travaillerai.
Fais-tu un autre sport ?
Je fais aussi du renforcement musculaire à la salle, je fais principalement les jambes et les abdos. Je n’ai pas le droit de faire les bras, et le dos, car cela ne me sert à rien de prendre du poids, sinon j’avancerai moins vite.
Les blessures
T’es-tu déjà blessé ?
J’ai cassé 2 fois mon poignet droit. À chaque fois, je suis arrêté 6 semaines.
Entraînement :
Tu t’entraînes combien de temps par semaine ?
Je m’entraîne entre 18 et 25 heures par semaine, principalement le matin. J’ai une journée de repos par semaine, avant ou après le bloc. Et j’ai des blocs d’entraînement de 3 jours. L’entraînement est près de la maison, mais en hiver, on se rend en Espagne car il fait meilleur là-bas. Les jours de repos sont souvent le lundi, car le week-end, je fais les courses. À la salle de sport, je fais principalement les jambes et les abdos. La nuit, je dors de 8 à 9h.
Rythme :
Pars-tu en vacances ?
Mes vacances ont lieu au mois de novembre, durant 3 semaines, je suis en repos et je ne fais pas du tout de vélo. J’en profite pour aller voir ma famille.
Équipement :
Lors d’une course, que se passe-t-il si tu casses ton vélo ?
Si je casse 2 fois mon vélo, je ne peux plus le changer, soit j’arrête, soit j’emprunte celui d’un coéquipier de même corpulence et même poids, mais c’est rare. Le plus souvent, si on a dû changer deux fois, on décide d’arrêter, cela n’a pas de conséquence sur l’équipe et ne met pas en péril notre contrat, au bout de 2 chutes ou casses, tout le monde comprend.
En quelle matière est ton vélo ?
Mes vélos sont en carbone, car ils sont plus légers et je peux aller plus vite. J’en ai 2, comme ça si je casse le premier, je peux en changer rapidement.
En cas de problème, j’ai un micro sous mon maillot pour appeler la voiture de l’équipe. Elle vient alors rapidement m’aider et me ramener un nouveau vélo.
Un vélo de course coûte entre 10 000 et 15 000 euros, soit le prix d’une voiture.
Dernières infos !
Depuis sa venue, Axel a couru le Grand Prix de Denain. Lors de cette course, il est parti seul dans une échappée. Mais à proximité de l’arrivée, il a eu un problème de matériel et n’a pas pu finir la course ! Quelques temps après cette course, il a participé pour la première fois au Paris-Roubaix. Il a terminé 27ème au classement général, mais second français ! Nous te souhaitons un avenir prometteur ! Nous espérons que tu gagneras de nombreuses victoires. Nous croyons en toi pour aller faire le Tour de France et participer aux Jeux olympiques !
Lexique :
– Voiture-balais : voiture qui récupère suite à un abandon.
– Bloc : quand on s’entraîne dur pendant 3 jours d’affilée.
– Peloton : groupe de cyclistes regroupés et serrés.
– Échappée : quand un cycliste s’échappe du peloton.
Rédaction : Hayden, Trevor, Eghan, Timoé, Lylou, Nathan, Eynora, Maël, Maëlya, Léna, Louis, Hugo, Merwan, Jade, Maëleen, Lyna, Jeanne, Nolan, Nolhan, Loevan, Louka.
Crédit photo : Léandre Leber – Gazette Sports