ÉDUCATION AUX MEDIAS : Jean-Baptiste Bruxelle, un marteau dans la peau

Notre classe de Cm2 de l’école Philippe Corentin d’Eppeville a rencontré un lanceur de marteau amiénois qui prépare les Jeux olympiques de Paris 2024.

A la poursuite de son frère

Jean-Baptiste Bruxelle a découvert le lancer de marteau très jeune grâce à son frère. Rapidement, il a décidé de se consacrer au marteau et d’évoluer dans ce sport : « Mon frère faisait les quatre lancers* et s’est spécialisé dans le lancer de marteau. A huit ans, j’ai décidé de le suivre et de me concentrer sur cette discipline car on progresse très vite, ce qui donne envie de pratiquer encore plus. »

Depuis ses débuts, Jean-Baptiste a réussi à atteindre le haut niveau : champion de France, médaille de bronze à la Coupe d’Europe« Si on s’entraîne bien, on peut vite avoir des résultats au niveau régional puis national. Comme j’ai commencé très jeune, j’ai pu vite faire la différence. Grâce à ce sport et à mes performances, j’ai pu beaucoup voyager un peu partout en Europe mais aussi en Finlande, en Afrique du sud, en Azerbaïdjan« 

« Je dors dix heures par jour »

Jean-Baptiste Bruxelle, athlète de l’AUC

Jean-Baptiste s’entraîne dur quotidiennement avec Serge Foucat mais fait attention à ne pas se blesser : « Avec Serge, on est sur trois à cinq séances de lancer et trois séances de musculation par semaine. Je me repose juste le dimanche, s’il n’y a pas de compétitions. Ce sont des entraînements entre deux et quatre heures. C’est dur physiquement et parfois aussi dans la tête. »

Il se prépare en mangeant normalement mais il dort beaucoup pour que son corps reprenne des forces et continue le rythme des entraînements : « J’essaie de dormir le plus possible pour récupérer, environ dix heures par jour pour éviter les blessures car dormir, c’est guérir. Le corps en a besoin. J’écoute mon corps et mon entraineur et moi nous adaptons pour éviter de me blesser. »

Jean-Baptiste fait attention à prendre seulement des produits sains et naturels : « J’ai une hygiène de vie saine, pas de fête ni de folie, mais je mange tout à fait normalement, comme tout le monde. Si j’ai envie d’un steak frites, je mange un steak frites. Les régimes, les protéines et les compléments alimentaires, c’est pas mon truc. Il y a tellement de lanceurs qui ont été pris pour dopage… Je veux montrer qu’on peut performer à haut niveau sans tous ces produits !« 

S’inspirer de Mélina Robert-Michon

Pour la suite de sa carrière, Jean-Baptiste vise le meilleur et s’inspire de la carrière de Mélina Robert Michon, une grande championne française du lancer de disque. Comme elle, il veut encore être parmi les meilleurs mondiaux à 40 ans : « Mes objectifs de carrière : champion olympique, champion d’Europe, champion du monde avec le record de France et le record du monde. Mais mon objectif plus personnel serait d’avoir au moins les deux tiers de la carrière de Mélina Robert Michon qui a eu plus de 40 médailles sans être battue. J’aimerai faire la même chose au lancer de marteau qu’elle avec le disque et être toujours dans les meilleurs à 40 ans. »

Jean Baptiste Bruxelle en pleine séance de dédicaces !

Jean-Baptiste veut se qualifier pour les JO de Paris mais aussi pour les JO de 2028 à Los Angeles et ceux de 2032. Pour les Jeux Olympiques de cette année, il n’est pas favori parce qu’il a encore besoin de progresser mais il donnera son maximum pour créer la surprise : « Pour Paris, je ne me ferme pas les portes et j’irai à fond même si je ne suis pas encore à mon top niveau. Je l’atteindrai vers 25 ans car la technique et l’expérience sont très importantes dans la progression des lanceurs de marteau. Je serai au top pour les JO de Los Angeles en 2028 et les suivants. Mais je suis compétiteur et je compte bien me qualifier pour Paris et aller chercher un podium. Ne pas être favori est une chance, on ne m’attend pas, pas de pression, et sur un lancer tout est possible ! »

Jean-Baptiste Bruxelle nous a impressionnés. Il a été généreux en nous offrant sa médaille de champion de France espoir. Nous lui souhaitons de se qualifier pour Paris et de faire une carrière aussi longue que Mélina.

Thibault Dupont, Nolan Dufour, Leslie Ply, Loulyana Trodet, Daan Seveste, Méloanne Béasse, Ynes Monteureau, Sohan Trioux, Manon Lafaux, Lou Kopezynski, Oceane Carlier Mullot, Anaelle Jaudoin, Kaylie Marais , Léa Fouet, Mathilda Contu Bugnicourt, Juliette Dangreau, Ryan Caffart, Kyllian Gras, Ylianna Giovannai, Lycenzo Vernalde, Nolan Gahinet

Crédit photo : Kevin Devigne et Léandre Leber – Gazettesports.fr
Vidéo : Léandre Leber – Gazette Sports

*les quatre lancers sont : le marteau, le disque, le javelot et le poids.

Leave a Comment

Your email address will not be published.

Start typing and press Enter to search