BÉNÉVOLAT : Lionel Herbet, un grand monsieur du journalisme

Lionel Herbet a rendu de bons et loyaux services au Courrier Picard pendant quarante-trois ans avant de faire les beaux jours de l’Amiens SC. Le Samarien pur souche a toujours eu la plume facile et exploite encore cet atout au quotidien de façon bénévole.  

Celui qui se considère comme « un vrai Picard, un vrai Samarien » avait, dès son plus jeune âge, la flamme pour l’univers journalistique : « Le métier de journaliste c’est toujours celui que je veux faire, depuis ma plus tendre enfance. » En parallèle, Lionel était animé par une passion ardente pour le sport, qu’il tirait entre autres de son père qui « était un sportif. On suivait les matchs à la radio ensemble. » La connexion entre le monde du sport et du journalisme tapait dans l’œil du Samarien qui n’allait reculer devant rien pour atteindre ses objectifs : « J’étais lycéen à la Cité scolaire et je suis allé voir la rédaction sportive du Courrier Picard. J’étais culotté à l’époque, je ne les avais pas engueulés mais quasiment en leur disant qu’ils ne parlaient pas assez d’un tel événement sportif. » Ce dernier profitait également de l’occasion pour engranger un maximum de conseils sur le chemin à emprunter afin de devenir un journaliste. Si les voies traditionnelles le conduisaient sur les bancs de l’école, « moi je suis passé à travers les gouttes, je n’ai jamais fait d’école de journalisme. » Force est de constater que ce dont Lionel aspirait, ne pouvait que s’écrire, qu’importe les manières.

« Un moment important, la chance de ma vie »

Après cinq années de lycée à la Cité scolaire d’Amiens, Lionel recevait une visite qui allait bouleverser la suite de sa vie : « À Picquigny vit le chef de la rubrique photo du Courrier Picard qui, un jour vient voir mes parents en disant qu’il y a une place à prendre. Cette place, ce n’était pas celle de journaliste, c’était celle de garçon de course. » Sans hésiter, il prit la décision d’abandonner ses études car ce dernier considérait ce « moment important » comme « la chance de ma vie. » C’est de cette façon qu’en 1959, le jeune Lionel est propulsé dans les rangs du Courrier Picard où il arpentait tout Amiens pour distribuer le journal. Après une promotion au poste d’employé de bureau, comme tout bon citoyen de l’époque, il quittait son quotidien afin de réaliser son service militaire. À son retour, « on m’a dit attention Lionel il faut que tu sois encore plus sérieux que tu ne l’as été avant car tu vas avoir une place supplémentaire, tu rentres dans le secteur de la publicité. » Le temps passa puis vint le jour où il percevait enfin l’opportunité de faire couler l’encre pour le journal. C’est comme cela qu’en 1963, « j’écrivais en sport. Je faisais mes 40 heures à la publicité puis, le week-end, j’étais sur les sports. »

Lionel, qui touchait son but du bout du doigt, recevait en 1970, la proposition tant attendue, celle de devenir reporter sportif au Courrier Picard : « Du jour au lendemain j’ai la carte de presse et le salaire de journaliste. » Il se souvient d’ailleurs qu’à ses débuts, celui-ci est d’abord allé à Longueau, avant de « petit à petit », se rendre sur tous les terrains d’Amiens : « Je suis toujours resté numéro 2. J’ai fait toute ma carrière comme ça. » Une activité de passion, qui lui a également permis en parallèle d’être correspondant pour l’Équipe et France Football.

Vers l’infini et bénévolat

En 2003, c’est l’heure de la retraite professionnelle pour Lionel Herbet. Il tire sa révérence, tout en gardant un pied sur les terrains de sport, comme bénévole : « Je quitte le Courrier Picard le 28 février et le 1er mars j’avais mon bureau à l’Amiens SC Football », là où il continue encore d’écrire aujourd’hui sur les différentes équipes du club. En parallèle, « j’ai été et je suis toujours membre du comité départemental olympique et sportif et j’en suis fier ». Mais rien n’est jamais trop pour le Picard qui, quelques années après s’être investi auprès de Gazette Sports, devenait bénévole pour la rédaction en écrivant chaque semaine de nombreux papiers sur l’histoire ou l’actualité du sport samarien. 

Un engagement bénévole, au sein de plusieurs instances locales, qui ne peut que mettre en lumière la passion qui incarne Lionel Herbet.

Alexis Vaury
Crédit photo : Théo Bégler, Kevin Devigne – Gazette Sports

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