ÉDUCATION AUX MÉDIAS : À la rencontre d’une pépite amiénoise

La classe de CM2 de l’école Michel-Ange est allée interviewer Auxence Dorigo, 18 ans, dans son club, le Cercle d’Escrime d’Amiens Métropole. Il nous a dévoilé sa vie, ses envies et son parcours.

Auxence commence l’escrime à l’âge de 3 ans dans le club familial : « Je suivais mon grand frère partout, aux entraînements et aux compétitions, ça m’a donné envie ! » nous confie-t-il. Déjà donc 15 ans qu’il pratique ce sport et en particulier l’épée.

Auxence est originaire du sud de l’Oise, donc ses débuts en tant qu’escrimeur se font là-bas. À la fin de l’école primaire, il décide d’intégrer l’internat du collège St Martin, à Amiens. Son frère est déjà amiénois, ce qui le rassure au moment de partir. Ses parents lui laissent le choix d’aller à l’internat et comme il veut progresser, il quitte le cocon familial. Mais il rentre bien sûr tous les week-ends pour passer du temps en famille.

Loin des stars du foot

Pour continuer son parcours d’escrimeur et ses études, il quitte Amiens pour Montélimar mais la région des nougats ne lui réussit pas ! Avec l’entraîneur, le courant n’est pas passé. Il revient donc à Amiens, en Terminale au Lycée Delambre et aujourd’hui il fait des études de génie mécanique – productique, maths et physiques pour résumer.

Auxence a bien raison de poursuivre ses études. Un escrimeur doit gagner sa vie autrement que par le sport. « Un champion olympique gagne 64 000 euros… Rien à voir avec le football ! » Du coup, il travaille tous les dimanches à Carrefour pour gagner un peu d’argent et ça lui permet aussi de rentrer voir sa famille. Il suit également une formation d’entraîneur.

Pour revenir à son sport, Auxence Dorigo n’a d’yeux que pour l’escrime, il trouve que c’est « un beau sport » ! Il a bien essayé le basket, le judo ou encore le modern jazz, mais il est toujours revenu à l’escrime. Il n’a jamais pensé à changer de sport. Sa seule idole est son frère Clément !

Une discipline, trois armes

Auxence a vite choisi l’épée comme arme. Avec l’épée, il est possible de toucher tout le corps. Elle a pour origine d’être l’arme des duels. Le sabre, quant à lui, a été utilisé pour les guerres en cavalerie. Avec le sabre, l’escrimeur ne peut toucher qu’au-dessus de la ceinture. La dernière arme est le fleuret. C’est celle utilisée pour l’apprentissage de la discipline car il est plus léger et plus maniable.

« Des gros tacos »

Auxence s’entraîne aujourd’hui trois fois par semaine et il fait du renforcement musculaire, soit une dizaine d’heures de sport hebdomadaires. Pour ce qui est de son alimentation, Auxence a de bonnes habitudes. En stage, il a des rappels pour bien manger et son club aussi lui donne des conseils. Mais il mange quand même “des gros tacos » ! Les indispensables pour lui : « les féculents avant la compétition et le Mc Do après, que je perde ou que je gagne. »

Il a commencé la compétition à l’âge de 9-10 ans, c’est-à-dire à peu près à notre âge, bravo ! Il n’a connu pour l’instant que des victoires lors de compétitions régionales mais il a pour ambition d’intégrer l’équipe de France des moins de 20 ans et de participer aux JO. Hélas, Auxence nous dévoile que ce ne sera pas pour 2024 à Paris mais il espère bien être spectateur de ces Jeux organisés en France.
« Un escrimeur est à son meilleur niveau aux alentours de 25-30 ans et je n’en ai que 18 ! » nous précise-t-il.

Notre classe lui souhaite une belle aventure.

La classe de CM2 de Jennifer Roussel à l’école Michel-Ange d’Amiens : Khadija, Hamza, Constance, Mariya, Sihame, Rania, Mayron, Mehdi, Maïssa, Robin, Téo, Jules, Séphora, Roman, Assia, Mehdy-Lee, Dimitri, Naïm et Elif

Crédit photo : Kevin Devigne – Gazette Sports

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