EDUCATION AUX MEDIAS : A la découverte de la gymnastique artistique

Luna Rodriguez, jeune lycéenne au Lycée Louis Thuillier à Amiens, pratique la gymnastique 13 heures par semaine à l’ESCLAM Gym. Aujourd’hui, elle vous propose de découvrir les bases de la gymnastique artistique, un sport olympique qui rassemble, aujourd’hui, près de 230 000 licenciés en France.


Contrairement à ce que l’on pourrait croire, la gymnastique artistique est classée dans le top 10 des disciplines les plus difficiles au monde. C’est un sport très complet qui mêle en partie : la force, la souplesse, l’endurance, l’agilité et la technique. Il existe aussi plusieurs disciplines touchant à la gymnastique : rythmique, aérobic, le tumbling… Mais nous parlerons principalement de la gymnastique artistique féminine (GAF) qui, pour une question de physique, se travaille sur différents agrès par rapport à la gymnastique artistique masculine.

La GAF se pratique sur quatre agrès, qui sont dans l’ordre olympique : le saut, les barres, la poutre et le sol. L’objectif pour les sportives, est de réaliser des enchaînements de figures acrobatiques ou gymniques, le plus parfaitement possible sur chacun des agrès. En poutre et en sol, ces figures sont souvent accompagnées de chorégraphies, d’où son côté artistique.

Un volet compétitif…

Les compétitions dans cette discipline olympique se pratiquent à tous les niveaux. Tout d’abord, en France, nous retrouvons le niveau fédéral qui comporte plusieurs catégories, dont la fédéral A qui organise tous les ans un trophée national. Puis il y a le niveau performance, aussi divisé en deux catégories : nationales et régionales. Dans la première des deux, les gymnastes peuvent tenter de participer aux Championnats de France. Une saison de compétition se divise en plusieurs étapes qui passent par les championnats départementaux, interdépartementaux, régionaux puis les finales nationales. Au sommet de la pyramide, on retrouve le niveau Élite, où ce sont principalement des athlètes qui s’entraînent dans des structures de haut niveau, tels que des pôles sportifs, avec pour la plupart une trentaine d’heures d’entraînement par semaine et des participations à des compétitions internationales.

Qu’elles soient amatrices ou de haut niveau, les gymnastes concourent à titre individuel comme en équipe. En individuel, la note d’exécution, sur 10 points, est additionnée à la note de difficulté, qui renseigne sur la complexité des éléments, présentés par la gymnaste. Les sportives ont le droit de participer à un concours en équipe, à la condition d’avoir minimum trois participantes. Dans le cas où cette équipe serait plus nombreuse, avec 5 gymnastes maximum, la note globale de l’équipe sera définie par la somme des trois meilleures notes obtenues à chaque agrès par les sportives.

qui demande des sacrifices

La gymnastique est un sport très précoce où la majorité des carrières prennent fin aux alentours des 20-25 ans. Les jeunes talents sont, quant à elles, détectées en classe primaire où lors de leur rentrée en 6ème au collège, pour intégrer des structures de haut niveau, souvent très loin de leur foyer familial. Cela a d’ailleurs été le cas pour la star de gymnastique Mélanie De Jesus Dos Santos, qui est devenue la française la plus titrée aux Championnats d’Europe à Glasgow en 2018. A 12 ans à peine, la Martiniquaise a dû quitter sa famille pour venir s’installer en métropole et pouvoir s’entraîner au pôle France de Saint-Étienne

Comme elle, ce sont de nombreuses jeunes filles qui sont contraintes, chaque jour, de quitter leurs familles pour avoir l’opportunité, peut-être, de réaliser leur rêve d’atteindre le plus haut niveau.

Luna Rodriguez
Crédit photo : Kevin Devigne – Gazette Sports

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