SPORT ET ENTREPRISE : Cap HautSports : Osez le sport en entreprise

Le Comité régional olympique et sportif (CROS) cherche à mettre en relation les entreprises et les associations sportives. Car des études démontrent que le sport améliore les capacités des salariés au travail.

Le sport est bon pour la santé. Alors le Comité régional olympique et sportif (CROS) s’est dit : « pourquoi pas en entreprise ». Lancée en janvier 2020 par le CROS des Hauts-de-France, la plateforme Cap HautSports est là pour favoriser ces pratiques sportives en entreprise.  En effet, plusieurs études ont montré que faire du sport améliorerait la productivité. Tout d’abord le sport permet un « échange plus simple et une meilleure cohésion d’équipe » explique Clément Descroix, alternant au pôle administratif du CROS. 

Le CROS est une déclinaison du CNOSF, le Comité olympique et sportif français. Il existe quatre pôles au sein du CROS : citoyenneté, sport santé, professionnalisation et un pôle politique. Au niveau du pôle citoyenneté, « on va travailler sur le bénévolat, le meilleur accès des femmes au sport et sur tout ce qui va être l’éducation, la jeunesse et le sport. Au niveau professionnel, on va être en lien avec des grands sportifs et des athlètes de haut niveau. Pour ce qui est du politique, on représente les grands sportifs. Et concernant le sport santé, on s’inscrit du coup dans l’héritage 2024 qui vise à développer la pratique sportive pour tous. On a par exemple en ce moment une formation pour les éducateurs pour le sport adapté » détaille ce responsable du CROS.

Des associations diverses et variées

Cap HautSports est un dispositif qui met en relation les entreprises avec des associations sportives des Hauts-de-France : « on est juste une passerelle qui permet de les mettre en contact, c’est-à-dire que quand une entreprise s’inscrit sur Cap HautSports, elle va demander des prérogatives et nous on va chercher en fonction de ses critères quelle est l’association la plus proche qui répond à ses attentes » explique Clément Descroix. « On a déjà plus de 135 associations référencées sur Cap HautSports, des fédérations olympiques et non olympiques, des comités, des ligues, il y a du kayak, du football, du basket, de l’escalade, il y a vraiment de tout. » La mise en relation, consiste à mettre en avant les associations sportives de la région. Et le second objectif est, par la politique des entreprises, de développer l’activité physique au travail. Plus globalement, c’est d’amener les entreprises à aller faire du sport dans les clubs ou bien à les accueillir.

Un dispositif déjà prêt, mais qui n’a cependant encore aucune entreprise inscrite : « on ne désespère pas. Il faut que la communication se fasse avec l’aide des associations pour nous lancer. Si on arrive à démarcher pas mal d’entreprises, peut-être que par la suite on embauchera quelqu’un pour s’en occuper. Mais pour le moment ce n’est pas prévu » indique l’alternant du CROS. Chaque association développe des activités adaptables et adaptées à chaque entreprise. 

L’espoir de Paris 2024

Paris 2024 s’inscrit vraiment dans la démarche de l’héritage du sport, pour permettre au plus de monde possible de s’y mettre. A ce sujet, le sport santé est l’un des pôles les plus importants du CROS : « il est primordial que les jeunes fassent du sport, les plus anciens également. Ce sont des moments de partageQue les personnes en fassent ainsi qu’en entreprise, ça s’inscrit vraiment dans les dispositifs d’héritage ». Le Covid a certainement freiné l’avancée du projet et Paris 2024 pourrait donc permettre au CROS de le relancer, pour ensuite pouvoir accueillir des entreprises au sein de sa plateforme. 

Une plateforme qui a cependant envie d’être originale et différente d’ATWORK, qui a un projet similaire : « on essaie de se démarquer, donc d’aller chercher plutôt des petites entreprises. C’est sans doute plus dans nos cordes pour le moment surtout que l’on a des associations sportives en face qui ne sont pas toutes professionnelles ». Les associations sportives sont peut-être plus en mesure de répondre à des petits groupes de salariés, qu’aux besoins de grosses structures. 

À la recherche du bien-être

Reconnu pour ses bénéfices sur la santé physique et morale, le sport pose donc peu à peu ses marques dans le monde de l’entreprise. « Les atouts du sport entreprise sont approuvés par pas mal d’études : il a de gros atouts pour la cohésion et le travail en entreprise, davantage de motivation, car on est amené à échanger avec ceux avec qui l’on travaille, cela crée des liens. On est plus à même d’être à l’écoute de l’autre. Ensuite, au niveau de la rentabilité de l’entreprise, c’est prouvé par des études qu’un salarié qui ferait une heure de sport par semaine va être plus productif et cela va faire croître le chiffre d’affaires de l’entreprise » affirme Clément Descroix. Avec une heure hebdomadaire de sport, on enregistre un accroissement de 1 à 14%. « Cela permet de créer des endorphines, de la joie, on devient plus apte à travailler, on a plus envie d’aller au travail, on passe un bon moment, en étant plus motivé. »

La pratique individuelle du sport est un peu différente, mais à travers la pratique en entreprise, on développe la création de liens entre associés, la naissance parfois d’amitiés, un partage de valeurs communes et une meilleure compréhension du fonctionnement de ses collègues et de ses collaborateurs. Le sport devient donc un révélateur d’atouts et de compétences pouvant être utiles à l’entreprise. 

Julie Michel
Crédit photo : Kevin Devigne – Gazette Sports

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