ÉDITO : Le poids de l’arbitrage amateur

Nous avons vu récemment des arbitres professionnels prendre des décisions lourdes comme siffler, à la CAN, une fin de match anticipée. Ces hommes en noir, professionnels, sont formés, soutenus, je l’espère, par leur fédération respective.

Mais qu’en est-il des arbitres amateurs ? Ceux du week-end, qui font cela pour trois francs six sous… Ont-il été correctement formés pour subir les quolibets incessants, les pétages de plombs des joueurs ou des spectateurs ? Certes, derrière, les Ligues prennent des sanctions. Mais qu’en est-il du “moral” de l’arbitre amateur ? 

Quelle vocation, sacerdoce ont-ils pour pouvoir continuer et croire en la légitimité de leur uniforme, de la loi qu’ils représentent sur les terrains de sport ? 

Je me suis étonné que pour les étudiants en STAPS, pour les sportifs de haut niveau, l’arbitrage ne soit pas “enseigné”. Que ces jeunes ne se testent pas durant deux semaines à cette pratique essentielle afin de comprendre les problématiques des hommes en noir.

Certains sports font de l’auto-arbitrage, souvent par manque d’ampleur de la discipline ou de l’événement, d’autres doivent désigner un joueur pour être arbitre de touche. Voilà sans doute de bonnes écoles pour savoir “regarder” et “agir” en conséquence. 

L’arbitrage est à mon sens l’affaire de tous et non pas seulement de quelques hommes à la vocation sans faille parfois mais si souvent bafouée et finalement abandonnée pour certains. 

Que seriez-vous, les sportifs amateurs du dimanche, sans eux ? Bénévoles mais conspués régulièrement… Oui, ils font des fautes, mais ne mordez-vous donc jamais la planche ? 

Nous avons besoin des arbitres amateurs, bénévoles, apprenons à l’être, respectons-les. 


Léandre Leber

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