Focus Club : Muay Thai Amiens, un club de champions

Pour Gazette Sports Le Mag, nous sommes allés à la rencontre du club Muay Thai Amiens. Didier Jumel, figure du club amiénois revient sur l’histoire de l’association.

Créé en 1998, le club voit le jour rue des Archers dans la salle de l’Honbu Dojo. Didier Jumel était alors combattant dans un autre club situé au nord d’Amiens, « je m’entrainais déjà dans un club dans le quartier Nord de la ville et la salle recherchait un coach, on m’en a parlé et j’ai donc commencé comme ça. J’ai passé mes diplômes à cette période-là ». Le club restera neuf années dans cette salle. Par la suite, Didier Jumel et ses licenciés vagabondent dans diverses salles, « à force de transporter tout le matériel, on s’est dit que ce serait bien de retrouver une salle à nous comme avant. » Ils trouvent donc la salle qui accueille les licenciés aujourd’hui dans la rue du Commandant Defontaine en 2011, « on l’a trouvé grâce à une élève qui regardait sur Leboncoin, elle m’a dit qu’il y avait une salle qui se libérait. On l’a visité et elle nous a plu directement parce qu’il y avait déjà des miroirs, le sol était en bois donc on avait juste besoin de l’aménager.» En effet, avant que l’antre du club se libère, il s’agissait d’une salle de danse.

Un club qui dépasse les frontières

Muay Thai Amiens est connu à l’échelle nationale grâce aux divers combattants qui ont porté les couleurs du club comme Numa Decagny, Kamal Rafrhadi, John Almeida ou encore Valentine Roger. Ils ont tous réussi à atteindre le niveau national lors de leur passage au club. « Ils étaient déjà prédisposés physiquement à progresser rapidement. Je leur apporte mon expérience et mon savoir. On fait tout ce qu’on peut pour les amener le plus haut. Vu que ces gens-là ont la volonté de progresser, on fait tout ce qu’il faut pour leur apporter ce dont ils ont besoin. » Pour la plus connue d’entre eux Valentine, c’était dans la même logique, « c’était déjà une grande sportive qui était en STAPS et c’est ce qui s’est passé ».

Le club n’a pas fini de grimper dans la discipline puisque Didier Jumel voit encore des jeunes qui sont présents depuis qu’ils sont petits et qui ont le potentiel d’aller loin, « j’en ai quelques-uns qui sont là depuis quelques années et qui peuvent suivre un chemin identique. » Pour lui, la progression que les jeunes auront et que ses champions ont eu réside dans la régularité du travail, « à partir du moment où vous vous donnez les moyens, vous pouvez y arriver. On a la chance d’être ouvert tous les jours, donc si vous venez vous entrainer tous les jours ou si vous venez vous entrainer qu’une à deux fois dans la semaine, déjà il y a une différence, l’évolution ne sera pas la même ». C’est un plaisir pour le coach amiénois d’avoir de tels licenciés, « c’est une satisfaction personnelle parce que ça ne nous apporte rien de plus à part une reconnaissance des élèves, mon but premier est de faire plaisir aux élèves. » Ce qui est sûr c’est que grâce à ses protégés, « le club n’est plus obligé de faire de pub », avec une image « sérieuse et un club reconnu. »

Des cours pour les petits et les grands

Le club amiénois possède plusieurs créneaux que ce soit pour les grands mais aussi les petits. Selon Didier Jumel, c’est un avantage de pouvoir commencer dès le plus jeune âge, « aujourd’hui j’en ai qui ont 17-18 ans que j’ai depuis qu’ils sont tous petits. » Pour lui, c’était normal d’enseigner avec des jeunes enfants, « j’ai toujours fait avec des enfants, ça leur permettait de faire un autre sport que du football ou du judo. » Il note un nombre de plus en plus important, « cela marche de plus en plus avec les enfants » et avoue avoir tous types de profils, ce qui lui plait. Didier Jumel nous le confie, « à cet âge-là, c’est plutôt rare que l’enfant vienne de lui-même, mais on le voit tout de suite si cela vient de lui ou pas. Et quand ça vient de lui ça marche plutôt bien. » Il admet cependant que ce n’est jamais simple de contenir un groupe d’enfants.

Un club à l’heure des réseaux

Muay Thai Amiens est régulièrement présent sur les réseaux sociaux que ce soit Facebook ou TikTok, où Didier Jumel partage les moments de convivialité avec les adhérents mais aussi des conseils et des vidéos humoristiques autour de la discipline : « Je n’y passe pas des heures comme certains le font mais je poste de temps en temps. » Il s’est lancé sur TikTok durant le premier confinement, « je donnais des cours en ligne avec le Facebook du club et j’ai créé le TikTok pour faire rire les élèves, amuser la galerie sans se prendre au sérieux, il y a un peu de tout. » C’est un moyen de conserver les élèves en restant proche d’eux mais aussi de développer la communauté.

Une volonté d’organiser un évènement

Didier Jumel ne cache pas que, depuis plusieurs années, le club réfléchit à organiser une compétition, « tous les ans, on en parle, on a envie. Mais qui dit compétition, dit un certain coût. C’est compliqué d’organiser, ça prend du temps, ça ne se fait pas tout seul. » Et pourtant par le passé, le club organisait les championnats de Picardie« étaient inclus des combats du Championnat de France. »

Un événement vitrine, qui contribuera, un peu plus, à faire rayonner le Muay Thaï Amiens. Il ne reste plus qu’à espérer que le club amiénois réussisse à trouver les ressources nécessaires pour créer cet évènement qui, à coup sur, viendra récompenser les fidèles licenciés.

Kelian Bourg

Crédit photo : Kevin Devigne – Gazette Sports / DR

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