ÉDUCATION AUX MÉDIAS : La vie atypique de judoka de Nico Kanning

Nico Kanning, judoka et Samarien d’adoption, a été partenaire d’entraînement de Teddy Riner pendant 10 ans. Ce Berlinois de naissance a posé, par amour, ses valises dans notre région.

Ce judoka est né en 1984 à Berlin, sa famille était coupée en deux par le mur. En 1989 lorsque le mur tombe pendant la nuit du 8 au 9 novembre, tandis qu’il dormait, ses parents décident de se rendre de l’autre côté de celui-ci pour voir le reste de leur famille. Ils ne rentreront qu’à l’aube.

Il découvre le judo vers l’âge de 7 ans grâce à un ami. Dès ses 15 ans il s’entraîne déjà avec les seniors. Après un parcours scolaire périlleux, il se lance tout de même en école de commerce.

La French touch !

Il rencontre sa femme, Lucie Louette championne des tatamis, lors d’un tournoi international de judo à Saint-Petersbourg. Ne supportant pas la relation à distance, en 2009, il décide de la rejoindre en France dans la commune de Flesselles. Mariés, ils sont maintenant parents de deux enfants et bientôt d’un troisième.

Nico Kanning a une préférence pour la cuisine française plutôt que la cuisine germanique. Il apprécie particulièrement certains plats locaux comme le poulet, le bourguignon ou les frites maison…

En revanche, de son enfance, il affectionne le plat allemand le Schweinshaxe, composé de jarrets de porc, de choucroute et de pommes de terre. Lui qui aime autant cuisiner que sa femme, a également découvert la gastronomie japonaise lors de ses nombreux voyages au pays nippon. Malgré cela, il a perdu 15Kg mais continue dit-il, « de manger toujours bien ».

“On ne peut que gagner”

Plus jeune, le Berlinois a pratiqué le rugby au niveau international avec l’équipe d’Allemagne. Il a reçu un carton jaune à ses débuts, faisant des prises de judo… Il souligne les codes moraux similaires entre le rugby et son sport de prédilection. 

Puis, il devient le partenaire d’entraînement de Teddy Riner pendant environ 10 ans. Nico l’accompagne et le prépare à affronter les concurrents les plus redoutables de la planète pour décrocher le Graal olympique. Durant cette épopée, il a dû « imiter » les techniques de combat des adversaires du champion. 

Souvent au tapis, Nico précise pourtant  « qu’on ne peut que gagner ». Cela signifie pour lui que même si on tombe, on se relève toujours. Et que même si un judoka chute sur le dos, signe de défaite, celui-ci fera mieux la prochaine fois et apprendra de ses erreurs.

La famille avant tout

Lors de ce parcours, il voyage loin, le transportant dans beaucoup de pays comme le Japon, la Grande-Bretagne ou encore la Russie. Il a même fêté son 18ème anniversaire à Tokyo. Ce dernier ne voyant plus beaucoup ni sa famille, ni ses enfants grandir, il décide de stopper sa carrière professionnelle.

Aujourd’hui, Nico Kanning est devenu coach sportif et professeur de judo à Airaines. Il s’est également mis au crossfit. A présent, l’ex-judoka souhaite développer la pratique sportive des jeunes. Son premier objectif est de construire à Airaines, un dojo dont la livraison est prévue en juin 2024.

Nico Kanning, par son parcours atypique, a su montrer des valeurs morales et de l’engagement pour réaliser ses objectifs, qu’il s’agisse du dojo d’Airaines ou de son esprit de famille.

Article rédigé par la classe de 2Mrc du lycée de Flixecourt, accompagnée par M. Parton Antoine et Scellier Hervé – Camille Martin, Gabriel Caillat, Agit Genç, Allan Croisé, Louna Bonnard, Arthur Macle, Simon Schaffo, Emmanuela Akmel, Ellio Barbier, Louna Belleperche, Sofiane Bernard, Laura Boucher, Jordane Boyaval, Baptiste Brulin, Enzo Demarest, Mathis Lachère, Julien Lefebvre, Aymeric Leguay, Ugo Leguay, Melissa Lemaire, Primula Lemaire, Mathéo Paquet, Lysie Pinto, Jules Rompen, Pablo Rondeau, Remi Savoye, Kimberley Sinoquet, Cléa Vanderwaeter, Brenda Verdeghem, Paul Wolinne. 
Crédit photo : Kevin Devigne – Gazette Sports

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