ÉDUCATION AUX MÉDIAS : 45 ans de tennis et toujours la même envie

Le 22 mai, en partenariat avec Gazette Sports et l’USEP, Olivia Cappelletti est venue répondre à nos questions, à nous, élèves de CM1 et CM2 de l’école Condorcet à Amiens.

Olivia Cappelletti a 50 ans et elle est née à Albert. Elle est joueuse de tennis. Elle enseigne ce sport à l’Amiens AC (où elle a aussi une académie de tennis qui porte son nom). Elle a été trois fois championne du monde avec l’équipe de France féminine, en + de 35, + de 40 et + de 45 ans !
Elle a failli être joueuse professionnelle, à la fin des années 1990. Olivia a été classée au mieux -30, ce qui la situait autour de la place de 60ème meilleure joueuse française.
Elle a joué plusieurs tournois sur le circuit professionnel international (ITF, la « 2ème division »), y compris le tournoi d’Amiens, à l’AAC. Et les derniers tournois, elle avait une quarantaine d’années. Elle représente donc un bel exemple de longue carrière dans le sport.

Olivia a commencé à jouer à l’âge de cinq ans avec son père, professeur de tennis lui aussi. Elle a disputé son premier match à sept ans. 

L’école passait avant le tennis

Elle a ensuite épaulé, au début de leurs carrières respectives, deux professionnels amiénois : Julie Coin (60ème mondiale en 2009) et Constant Lestienne, qui a participé à Roland-Garros cette année. Ainsi que d’autres joueurs qui ont atteint un très bon classement français.

Pour Olivia, l’école a été prioritaire par rapport au tennis. Elle pouvait jouer quand ses devoirs étaient terminés, avec pour impératif d’avoir de bons résultats scolaires. Elle jouait souvent mais pas longtemps. En privilégiant ensuite ses études, Olivia a mis entre parenthèses sa carrière dans le tennis mais elle ne le regrette pas.

Néanmoins, aujourd’hui elle dit qu’elle aurait dû se donner « une année de plus après le bac » pour s’entraîner et performer, avant de partir en Angleterre. Peut-être que sa vie aurait changé… ou pas !

Elle vit à la campagne avec son chien Socquette. Elle aime dire que comme elle, “il a plusieurs origines. » Celles d’Olivia sont belge, italienne et française.

Questions – réponses

Qu’est-ce qui vous a motivé à jouer au tennis ?
Mon père, car il m’amenait au tennis et il m’a appris à jouer.

Quel a été votre meilleur match ?
C’était au tournoi international du Touquet contre une Tunisienne, Sélima Sfar (une joueuse plus jeune de cinq ans, qui a ensuite atteint le 75e rang mondial, ndlr). Je devais avoir 25 ou 26 ans. Mon adversaire était autour de la 200e place mondiale. J’avais gagné. C’est un super souvenir !

Mon modèle, c’est Roger Federer

Avez-vous déjà gagné des coupes ? Si oui combien ?
Oui, j’en ai gagné plusieurs mais je ne sais pas combien.

Est-ce que vous avez une raquette favorite ?
Un doudou raquette !!! Non, juste une serviette verte fétiche qui m’a été offerte par une personne proche.

Qui est votre modèle ?
Mon modèle, c’est Roger Federer (Vincent, le journaliste, fait remarquer que comme le grand champion suisse, Olivia joue son revers à une main).

Est-ce que vous utilisez toujours la même marque ?
Oui, je porte des vêtements Head car je suis sponsorisée par cette marque.

À quel âge avez-vous joué votre match le plus dur ?
Je l’ai vécu à 25 ans, il avait duré 3 heures !

Est-ce que vous vous êtes déjà blessée ?
Oui, une année aux championnats du monde vétérans, au Mexique, je me suis fait une déchirure et je n’ai pas pu jouer.

Y-a-t-il une classe de sport-études tennis à Amiens ?
Hélas non… Il n’y a qu’en France que c’est compliqué ! Mais il existe quand même des horaires aménagés pour certains jeunes, comme ceux du Pôle Espoir de la Ligue des Hauts-de-France qui s’entraînent à Amiens. 

Quelles sont vos passions en dehors du tennis ? 
La mer, la marche, la randonnée et aller promener mon chien Socquette !

Charlie, Ianis, Yazid, Eva, Inès, Anna, Nolan, Naïha, Rachel, Ethan, Tyron, Lorys, Laïna, Lielle, Ismaïl, Younes, Coralie, Ashley, Lina et Assya des classes de CM1 et CM2 de Diana Marseille et Aude Rouillard à l’école Condorcet, à Amiens

Crédit photo : Léandre Leber et Vincent Delorme – Gazette Sports