TEMOIGNAGE : Quatre gars, une fille…

Depuis la rentrée 2021, dans notre groupe de maçonnerie, nous sommes cinq élèves en tout dont une seule fille, Léa. Par conséquent, nous nous sommes posés deux questions : Qu’est-ce que cela lui fait d’être la seule fille dans une classe de maçonnerie ? Et qu’est que cela nous fait, à nous, 4 garçons de travailler avec une fille ?

Le moment de la rentrée pour Léa…

Léa se souvient qu’elle était stressée le jour de la rentrée et qu’elle se demandait quelle serait notre réaction. Elle ajoute immédiatement que cela s’est bien passé car elle a été bien accueillie et intégrée : « Je n’ai ressenti aucun préjugé de leur part. Le groupe classe est important pour trouver sa place, que l’on soit un garçon ou une fille d’ailleurs, et plus encore quand on est en minorité », précise Léa.

A notre tour, nous avons donné notre point de vue sur la première fois où nous l’avons vue dans notre groupe : « Surpris, nous nous sommes demandés si elle s’était trompée de classe, ensuite on s’est dit qu’elle était drôlement courageuse. Après on a fait naturellement connaissance. » Les choses sont allées très vite : « Un autre élève m’a même surnommée Léo » s’en amuse Léa.

4 gars, 1 fille. Léa et ses camarades de classe.


Quand il a fallu annoncer à son entourage son souhait d’aller en maçonnerie.

La plupart des membres de sa famille l’ont encouragée. Seule « Mamoune », sa grand-mère avait peur pour elle, elle trouvait le métier trop physique et trop masculin. A ce sujet, Léa précise qu’elle porte les mêmes charges que les garçons. Nous, on peut ajouter à notre tour « qu’elle arrive même à basculer une brouette de gravats toute seule ! »

Alors, les garçons, vous m’embaucheriez si je me présentais dans votre entreprise ?

« Sans aucune hésitation ! Tu es plus mature et sérieuse que la plupart des garçons. Et s’il le fallait, en cas de grossesse par exemple, on aménagerait ton travail.« 

Un stage positif pour Léa…

« Les remarques en stage sont plutôt positives, les collègues sont surpris dans le bon sens. Mon patron n’avait pas d’a priori, il était prêt à prendre une fille en stage et voir ce que ça donnerait. Finalement, il m’a même proposé un contrat d’apprentissage. »

Pour aller plus loin

Les élèves de l’atelier médias du Lycée l’Acheuléen ont interviewé Héloïse Santerre, professeure de taille de pierre au lycée. L’occasion d’évoquer la place des femmes dans un métier du batîment.

Rédaction : Élèves de 2CMA du Lycée l’Acheuléen à Amiens

Crédits photo : Atelier médias du Lycée l’Acheuléen Amiens

Réalisation / Montage : Valentin Delaby – Gazette Sports

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