PORTRAIT : Sharon Kuzaj, l’Amiénoise qui chuchotait aux circuits

Elle n’a que 23 ans et pourtant déjà un beau début de carrière sur les circuits de tous types. Sharon Kuzaj, étudiante et commissaire de piste, nous raconte son parcours atypique.

La jeune Amiénoise de 23 ans, actuellement en 2ème année de Bachelor Management des Entreprises à l’école Pigier à Amiens, mène une double vie, en étant également commissaire de piste sur les circuits moto.

A quel âge as-tu commencé la F1 et le motocyclisme ?

J’ai commencé à suivre les sports mécaniques dès mon plus jeune âge. Mon grand-père m’a transmis cette passion pour la Formule 1 et le motocyclisme. J’ai découvert la F1 et le MotoGP grâce à lui et ensuite j’ai découvert l’endurance et le rallye par la télévision, un peu plus tard.

Quel est ton niveau en tant que commissaire ?

Mon niveau en tant que commissaire est de niveau national en Automobile et de niveau international en Motocyclisme.

Quel est le rôle d’un commissaire de piste ?

Le rôle d’un commissaire de piste est de protéger et d’assurer la sécurité des pilotes et des spectateurs, via la signalisation visuelle et des interventions encadrées par nos chefs de postes ainsi que la direction de course. Je suis commissaire depuis un peu plus d’un an pour les deux disciplines. Je le suis devenue pour prendre part aux compétitions au cœur de l’action. Le manque de commissaires en France m’a également motivée à le devenir.

Comment le devenir justement ?

Pour le devenir, il suffit de contacter un circuit pour une demande de renseignements sur la formation. Ils vous donneront une date d’examen, puis vous aurez un manuel à apprendre concernant les drapeaux, la sécurité, les interventions, mais aussi les extincteurs. L’examen se déroule en général sur une demi-journée sous format écrit.

Quand se déroulera ta prochaine course ?

J’ai effectué les 24 Heures du Mans pour la deuxième fois le week end dernier, les 11 et 12 juin. Ma prochaine course sera donc le Grand Prix de France de Formule 1 qui se déroule fin juillet.

Beaucoup d’hommes sont dans le milieu de la F1 et la moto : quelle est la place de la femme dans ces sports ? Arrives-tu à prendre facilement tes repères ?

Concernant les commissaires, il n’y a aucune différenciation autour du genre. Chaque personne, quelque soit son genre, fera le même travail que les autres. J’ai été très bien accueillie au Circuit de Croix-en-Ternois, là où je suis licenciée et au Mans, ma maison de cœur. Je n’ai reçu aucune remarque sexiste depuis que j’ai commencé dans le milieu, donc j’ai facilement pris mes repères..

Comment concilier le sport et les études et gérer toute cette pression ?

J’ai réussi à assez bien gérer les courses et les études, car cette année je n’avais cours que du lundi au mercredi. L’an prochain, je serai en alternance, cela sera plus compliqué de trouver du temps.

On a pu voir que tu étais bénévole dans le hockey sur glace. L’es-tu toujours ? Le hockey fait-il toujours partie de ta vie ?

J’ai pratiqué le hockey sur glace durant 4 ans, et j’ai été bénévole à la table de marque pour le hockey mineur. Les circuits me prennent tellement de temps que je vais dorénavant voir seulement quelques matchs dans l’année.

Julie Michel
Crédit photos : DR

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