PORTRAIT : Charlotte Thierry, une haltérophile à fort potentiel

Étudiante à Amiens, Charlotte Thierry est triple championne de France en titre d’haltérophilie. La jeune athlète nous relate son parcours dans cette discipline en vogue.

Peux-tu te présenter ?

Je suis Charlotte Thierry, j’ai 18 ans et ça fait maintenant 9 ans que je fais de l’haltérophilie. J’ai commencé dans un tout petit village se nommant La Ferté Milon. Je suis en première année de Licence STAPS à l’Université de Picardie Jules Verne à Amiens.

Qu’est-ce qui t’as donné envie de faire de l’haltérophilie ?

Alors cela peut être un peu banal comme situation, mais la découverte n’est pas venue directement de moi. Un jour, j’ai accompagné mes parents, qui allaient régulièrement à la salle de sport pour faire du cardio, et cette même salle de sport proposait des plateaux d’haltérophilie. Leur coach m’a dit « tu ne veux pas essayer l’haltérophilie ?» et c’est ce que j’ai fait. J’ai tout de suite accroché et je n’ai jamais arrêté.

Quel est ton palmarès dans la discipline ?

Je suis triple championne de France en titre, avec en plus un titre de championne de France universitaire que j’ai reçu il y a peu de temps. Avant mes titres, j’ai également été vice-championne de France à deux reprises.

Quels sont tes objectifs sur le long terme ?

Comme beaucoup de sportifs de haut niveau je vise les Jeux Olympiques. Evidemment c’est le rêve de tout sportif, on vise haut et on verra où ça nous mène.

Penses-tu un jour arriver à un niveau olympique ? 

Est-ce que je pense y arriver ? Je ne sais pas… du moins c’est ce que je vise. Après, il ne faut pas seulement arriver au niveau olympique, il faut surtout être accepté aux Jeux olympiques et c’est ça qui est le plus difficile.

Arrives-tu à associer les études et le sport de haut niveau ?

Maintenant que je suis en études supérieures, oui, car mon emploi du temps me le permet beaucoup plus. Avant, au lycée, j’avais du mal… c’est-à-dire que je m’entraînais du lundi au samedi sachant que je finissais les cours à 18h. Je m’entraînais de 18 heures à 20h30. Ensuite, je rentrais chez moi, je mangeais, je prenais ma douche et je n’avais plus la motivation nécessaire pour faire mes devoirs. Alors je les faisais quand même, mais c’est vrai que mentalement c’était un peu compliqué.

Dans la plupart des clubs, il y a plus de femmes licenciées en haltérophilie que d’hommes

Charlotte Thierry – Championne de France d’haltérophilie

Penses-tu que c’est une discipline qui est vouée à se développer en matière de licenciés ?

Je dirais que oui, et même si on ne dirait pas comme ça, il y a quand même beaucoup de personnes qui font de l’haltérophilie. Après, c’est vrai que le niveau est élevé pour aller dans des grosses compétitions donc beaucoup de gens font ce sport seulement en loisir. C’est un peu dommage, mais aujourd’hui l’haltérophilie revient de plus en plus et d’ailleurs ce n’est pas un sport d’homme comme dirait certains. Il y a de plus en plus de femmes. Dans la plupart des clubs, il y a d’ailleurs plus de femmes licenciées en haltérophilie que d’hommes. Par exemple, on a eu l’année dernière au championnat de France plus de femmes que d’hommes ce qui peut paraître étonnant mais vrai.

As-tu des remerciements à faire à des personnes qui t’ont permis d’en arriver jusqu’ici ? 

Mes coachs qui me suivent depuis 2014 sont toujours là derrière moi, à m’envoyer des messages chaque semaine pour prendre de mes nouvelles, car maintenant je suis sur Amiens. Je m’entraîne en pôle et je ne vois plus du tout mon club qui est situé à la Ferté-Milon. Donc je revois mes coachs seulement en compétition. C’est grâce à eux que je suis maintenant au haut niveau et je leur en suis extrêmement reconnaissante.


Propos recueillis par Mathieu Tourbier

Crédits Photos : Coralie Sombret (archives) Gazettesports.fr et DR Charlotte Thierry

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