PORTRAIT – Anaïs Couvillers, une carrière prometteuse et la boxe dans le sang
À seulement 16 ans, Anaïs affiche déjà un beau palmarès dans le milieu de la boxe française, passion que lui a transmise son père et qu’elle pratique depuis maintenant onze ans. Rencontre avec la pensionnaire de l’ASC Boxe Française.
Anaïs Couvillers est une jeune femme qui peut passer totalement inaperçue dans les rues de la capitale samarienne. Pourtant, sous ses allures d’adolescente discrète, se cache une vraie championne de boxe française.
Mais cette passion n’est pas sortie de nulle part, puisqu’elle lui a été transmise par son papa, pratiquant à l’époque à Étouvie : « Il m’a dit qu’il pensait que ça pourrait me plaire, alors je me suis dit « autant tester » et j’ai tout de suite adoré, je n’ai jamais lâché. » À l’âge de cinq ans, elle a donc pris sa première licence et s’est lancée dans une discipline qui s’est transformée en réelle passion.
Après toutes ces années, la jeune amiénoise prend toujours plaisir et performe. Et si elle pratiquait uniquement la boxe assaut (sans contact), depuis peu, elle se tourne vers la boxe combat premium (avec contact, KO possible). D’ailleurs, cette saison 2024-2025 lui aura permis de terminer vice-championne de France en premium et championne de France assaut chez les cadettes (-70kg).
Aujourd’hui, la Samarienne prépare les championnats du monde assaut jeunes qui se tiendront en Ouzbékistan du 21 au 27 juillet avec l’équipe de France. Un premier événement mondial pour la jeune boxeuse qui a « un peu la pression. Je me dis quand même que c’est mon pays. J’ai envie de rendre fier mon pays. Mais je me dis que je sais ce que j’ai à faire. Je vais tout donner. »
Un esprit sain, dans un club sain !
Cette échéance, Anaïs Couvillers la prépare aux côtés de Mohamed Oudji, figure emblématique de l’ASC Boxe Française, qui l’a « toujours soutenue ». D’ailleurs, c’est le « bon état d’esprit » du club qui a fait qu’elle ne l’a jamais quitté depuis toutes ces années : « Quand je suis arrivée, j’ai tout de suite été bien accueillie. Il y a vraiment un esprit de famille dans le club. Tout le monde s’entend bien et, quand il faut s’entraîner, on s’entraîne. On est sérieux. Quand il faut rigoler, on peut rigoler ensemble ».
Un sentiment de bien-être qui crée de bonnes dispositions pour la boxeuse qui n’a pas peur de cacher ses ambitions sur le ring et en dehors. Si elle vise le titre de championne du monde dans les prochains jours, avant de basculer définitivement de l’assaut au combat, dans cinq ans, l’Amiénoise aimerait se tourner vers des études de médecine pour devenir kinésithérapeute du sport.
Quoi qu’il en soit, d’ici quelques jours, Anaïs Couvillers aura une opportunité presque unique de s’offrir un titre mondial en assaut chez les cadettes, et la jeune samarienne n’a pas prévu de rater le coche.
Interview : Léandre Leber
Rédaction : Lou Duminil et Dorine Cocagne
Crédit photo : Léandre Leber – Gazette Sports