ARBITRAGE : Jeune officiel UNSS, l’apprentissage grâce aux établissements scolaires

L’UNSS propose une offre de formation de certifications nationales dans différents domaines. Bertrand Boullenger nous explique comment fonctionne le dispositif « jeune officiel » de l’UNSS.

De nombreuses fédérations sportives s’investissent dans la formation de leurs officiels. Ce dispositif occupe même une place centrale dans certaines associations. Il permet d’amener les jeunes à découvrir une formation puis à la poursuivre, même après la fin du dispositif. Dans le cadre du dispositif « jeune officiel en UNSS », plusieurs formes d’apprentissage existent : les catégories arbitre/juge, coach, dirigeant, organisateur, secouriste, reporter, interprète ou encore éco-responsable.

Bertrand Boullenger, directeur du service régional d’Amiens de l’UNSS, se charge de ces jeunes officiels. Il nous en dit davantage sur l’intérêt de ces formations.

Quel est le but du dispositif Jeune Officiel ?

L’UNSS regroupe un ensemble de sports facultatifs dans les collèges et lycées. Dans chaque établissement scolaire, il y a des associations sportives qui proposent des activités aux élèves. C’est un peu comme un club, on y prend une licence, sur la base évidemment du volontariat. Nous, on propose plusieurs activités. On suit le slogan « partageons plus que du sport ». C’est vraiment le slogan-phare de l’UNSS car ce n’est pas que du sport mais également le côté associations. On essaie d’apprendre à cette génération l’importance de l’associatif, avec différentes missions en tant que jeunes officiels. Il y a des arbitres, juges, des coachs, des jeunes reporters, des jeunes éco-responsables, des jeunes organisateurs, des jeunes dirigeants, des jeunes secouristes et enfin des jeunes interprètes.

Toutes les missions qui sont incluses dans la thématique Jeune Officiel ou Génération Responsable, permettent aux jeunes d’être plus sur le côté investissement que sur la pratique sportive. On a, à l’UNSS, trois grands pôles : la compétition sport (championnat de France ou du monde), la promotion des évènements et la responsabilisation, avec les jeunes officiels.  

Comment les jeunes sont-ils formés à l’arbitrage ? Y a-t-il une continuité pour les jeunes après ? Deviennent-ils arbitres ? 

Pour l’arbitrage, ils sont formés par l’association sportive. Le professeur d’EPS fait un entrainement pour que ses jeunes progressent individuellement et collectivement et forme un jeune arbitre ou un jeune juge, notamment dans des activités d’expression (jeune juge natation ou gym par exemple). Il doit former également le jeune coach et le jeune capitaine. Soit il décide d’avoir un élève qui va être sur le côté et qui va conseiller, encourager ses camarades. Soit il désigne un capitaine pour encourager ses coéquipiers mais qui sera directement sur le terrain. Une fois sortis de l’association sportive, quand ils vont en compétition, on continue la formation et en même temps, il y a la certification : niveau District, départemental, académique et national. Au cours de la scolarité, un jeune peut commencer en bas et évoluer ensuite.

Après, il y a beaucoup de conventions avec les fédérations sportives qui donnent des passerelles souvent à un jeune arbitre académique UNSS et qui lui donnent une équivalence d’arbitre départemental, pour le monde fédéral. Donc après une formation de jeunes officiels en arbitrages en UNSS, les Ligues récupèrent souvent les jeunes arbitres et continuent de les former. Car le but, c’est vraiment que le cursus scolaire les forme puis de ne pas les garder. Ils évoluent avec nous et ils s’en vont évoluer en club.

Savez-vous si certains se forment sur plusieurs activités ? 

Le point positif dans l’UNSS, c’est que les jeunes ont la possibilité de se former à l’arbitrage dans plusieurs activités sportives et donc avoir plusieurs casquettes possibles. Ils peuvent donc se former sur plusieurs activités dans leur établissement. S’il y a cinq activités, ils peuvent très bien se former sur les cinq. Mais souvent, un élève va partir sur une seule ou à la rigueur sur deux activités, mais pas plus. 

Dans la Somme, est-ce que le dispositif Jeune Officiel fonctionne bien ?

La Somme est l’un des départements de la région où ça fonctionne le mieux. On a des journées dédiées à la formation, donc ça aide à former un peu plus de jeunes. La Somme a beaucoup de pratiquants. Actuellement, on compte 1585 jeunes officiels dans le département.

Le nombre de jeunes à l’échelle de l’UNSS est-il assez conséquent en Picardie ? 

Comme partout, le Covid a fait diminuer le nombre de jeunes inscrits. Les chiffres sont descendus lors de la pandémie. En 2017-2018, on avait 5845 jeunes officiels. Puis 5700 en 2019 mais seulement 2300 en 2021. Puis, là, on est remonté à 3700 en 2022. Ensuite, concernant l’arbitrage, il y a 17 % des élèves licenciés à l’UNSS qui en font. Mais c’était descendu jusqu’à 10 % dans les années Covid. La plupart du temps, ils sont logiquement formés au collège mais ensuite malheureusement leur nombre diminue au lycée. On a beaucoup plus de licenciés au collège.

Que diriez-vous à des jeunes qui hésitent à intégrer le dispositif Jeune Officiel ? Qu’apporte-t-il en plus ? 

Tous les jeunes peuvent y trouver leur compte. Certains sont déjà dans le monde du sport, donc vont être des éléments moteurs. Après, il y a des jeunes qui viennent découvrir l’activité et sportivement ne sont pas suffisamment bons et donc ils peuvent se tourner vers cette mission de Jeunes Officiels. Certains élèves n’ont pas la fibre sportive, mais préfèrent avoir d’autres rôles et s’investir pour valoriser leur établissement en donnant de leur personne. 

Julie Michel
Crédit photo : DR echecs.asso.fr et UNSS.

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