BÉNÉVOLAT : L’Association des Staps d’Amiens, l’un des principaux acteurs de la vie étudiante

Les Stapsiens de l’UPJV ont eux aussi leur BDE. Rencontre avec Alan Laurent qui préside depuis 2 ans l’Association des Staps d’Amiens (ASA). L’occasion d’en savoir plus sur les actions mises en place par l’ASA et de déconstruire certains préjugés sur le rôle des associations d’étudiants à l’université.

Peux-tu te présenter en quelques mots et expliquer le fonctionnement de l’ASA ?

J’ai 22 ans et je suis étudiant en Master 1 Entrainement et optimisation de la performance sportive au Staps d’Amiens à l’UPJV. En parallèle de mes études, j’ai intégré l’ASA. Cela fait donc maintenant 4 ans et demi que j’y suis. Et depuis 2 ans, j’ai pris la présidence de l’association. Je manage une quinzaine d’étudiants bénévoles. Je suis moi-même bénévole. On peut compter aussi sur le soutien d’anciens étudiants. Comme on dit : « Staps un jour, Staps toujours ! ». On s’investit toujours plus au sein de l’ASA et c’est parfois compliqué de mettre des limites à son engagement. C’est dur de tout concilier mais on est passionnés. Il faut aller au contact des gens, on n’est pas là pour cueillir des pâquerettes (sic). On est parfois un peu frustrés car on aimerait pouvoir faire encore plus. On doit faire beaucoup de démarches notamment pour avoir des moyens financiers. Ça prend beaucoup de notre temps. On est soutenu par la Fage, la Faep et l’Agoraé.

Quand on pense aux Staps, on pense d’abord aux soirées étudiantes…

L’un de mes objectifs principaux étaient de redynamiser la vie étudiante au Staps, créer un sentiment d’appartenance chez tous les étudiants, qu’il y ait une véritable « Staps family » à laquelle on ait envie d’appartenir. Ça passe évidemment par l’organisation d’événements plutôt festifs. C’est important pour la cohésion. D’abord, en novembre dernier, on a organisé une soirée. Elle a eu lieu dans le gymnase du Staps et non à St-Leu pour garantir la sécurité de tous. Les étudiants de l’option Danse ont fait une démonstration. Le professeur de danse et certains étudiants ont mixé durant la soirée. Pour que tout se passe parfaitement, il y a eu un gros travail en amont. C’est plusieurs mois de préparation et une équipe de 17 personnes. Il fallait gérer le bar sans alcool, la caisse centrale avec les jetons, les vestiaires et assurer la sécurité des participants en mettant en place un dispositif trusted people et un protocole sanitaire. Ensuite, actuellement, on travaille sur l’organisation du séjour aux sports d’hiver. Dans le cadre d’un stage APPN, trois enseignants vont partir au Val d’Allos avec plus de 150 étudiants. Enfin, on aimerait réunir en mars prochain au parc des expositions et des congrès d’Amiens Mégacité les étudiants des Staps du nord et de l’ouest de la France. Ce n’est pas encore acté pour l’instant mais on y travaille. Il y aurait différents stands, 5000 à 6000 étudiants, etc.

Dernièrement, l’ASA s’est engagé dans le cadre du mouvement « Staps oubliés ». Peux-tu nous en dire plus ?

C’est un mouvement national. La filière Staps est en tension. Il y a beaucoup d’étudiants et peu de moyens. On voulait nous aussi dénoncer le manque d’enseignants en Staps, les locaux et les infrastructures dégradés, etc. Nous avons organisé une manifestation d’étudiants. J’ai aussi discuté avec le Président de l’UPJV Mohammed Benlahsen et le doyen du Staps Saïd Ahmaidi. Le rôle de l’ASA est aussi de défendre les intérêts et les droits des étudiants. Certains vivent dans 9m2 et sont dans une situation de précarité. La situation s’est même dégradée en raison du Covid. Pour aider ces étudiants, nous organisons des distributions de denrées alimentaires. Elles rassemblent de plus en plus de monde. À chaque fois, près de 500 étudiants s’y rendent. Enfin, nous souhaitons instaurer un tutorat entre étudiants pour éviter l’isolement de certains d’entre eux et générer une forme d’entraide. Cette solidarité pourrait même entrer dans le cadre de nos études car c’est une compétence à part entière qui est valorisée dans le monde du travail.


Guillaume Pautonnier, Benjamin Sauguet et Kévin de Witasse Thezy

Crédit photo : promotion M1 EOPS et ASA

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