VOLLEY-BALL (Elite) – Ali Nouaour : « Si on arrive à faire un podium cette année, ça serait parfait »
Après avoir obtenu la première place des play-downs la saison dernière, l’Amiens Métropole Volley-Ball aborde l’exercice 2025-2026 avec l’ambition de décrocher le podium. Avec quatre nouvelles recrues, les Amiénois ont à cœur de briller en Coupe de France ainsi qu’en championnat Élite, désormais organisé en une poule de 14 équipes.
En juin dernier, alors que la saison venait tout juste de se terminer, le staff picard se tournait déjà vers le recrutement de nouveaux joueurs. Lors de cette phase, Mehdi Hachemi et Ali Nouaour ont rapidement porté leur regard sur la réception : « On avait une petite défaillance en réception donc il fallait absolument la restabiliser. On a fait appel à Djamel Abboub qu’on a supervisé par vidéo. On trouvait qu’il avait une certaine stabilité en réception, ce qui est important pour le passeur […] Pareil pour Axel Boissinot (libéro) qui a connu le centre de formation de Toulouse, qui était à Épinal », déclarait le technicien samarien. Ce dernier pourra compter sur trois réceptionneurs attaquants avec Farouk Tizit et Damien Barry. Bien que la composition du six majeur ne soit pas établie, Ali Nouaour rappelle que « c’est toujours une bagarre. Les joueurs viennent pour gagner leur place […] J’ai toujours eu un discours de faire jouer les meilleurs ».
Après une saison compliquée pour Kamal Ouali, le club samarien a décidé de se tourner vers Caelis Corosine, « joueur qui évoluait l’année dernière en Ligue B, à Martigues. Un joueur qui a démarré troisième central et qui a fini par être central titulaire dans les play-offs. Il est très à l’écoute, très physique, il peut apporter son expérience même si ça reste un jeune. Il y a de la taille et de l’envie », affirmait Ali Nouaour. Le natif de Paris évoluera aux côtés de Simon Villaume et d’Exoce Ilouoni ; un trio prometteur qui allie jeunesse et expérience. Aucun changement n’est à signaler à la passe. Une décision qui s’explique par la belle saison de Rêche Mizingou et la motivation d’Aymeric Philippe après sa rupture du tendon d’Achille lors de la première journée de championnat : « Il a subi une grosse blessure alors qu’il avait fait une très belle préparation. Je pense qu’il va être revanchard. S’il peut concurrencer Rêche ça serait pas mal », confiait le coach amiénois. À la pointe, l’AMVB a misé sur la jeunesse mais pourra également compter sur « [leur] fameux entraîneur-joueur, Mehdi Hachemi, qui est toujours présent du haut de ses 42 ans. On a fait le choix sur ce poste de recruter un jeune Français : Nordine Sio […] Je l’avais un peu suivi, c’était intéressant. Ce sont des joueurs qui sont à l’écoute donc il va progresser. Épaulé par Mehdi Hachemi lors des entraînements, il y aura forcément une progression assez rapide ».
Entraîneur principal de l’AMVB depuis 2017, le coach picard a décidé de poursuivre l’aventure avec le club car « le comité directeur m’a renouvelé sa confiance. Quand la confiance est là, on a envie de repartir […] Peut-être que je partirai un jour sur une bonne note […] Depuis que je suis joueur et entraîneur, je suis un compétiteur, donc j’ai envie de faire briller l’AMVB ainsi que ma ville qui m’a beaucoup apporté ».
Une préparation entamée le 20 août
Depuis la reprise des entraînements le 20 août, Ali Nouaour remarque que le « groupe a envie de bien faire. On voit à l’entraînement que ça bosse. Ça ne bosse pas forcément dans des qualités optimales parce que c’est toujours un peu compliqué pour les reprises ». En effet, une grande partie de l’effectif amiénois doit concilier travail et vie d’athlète. De son côté, Farouk Tizit disputera les championnats du monde de volley-ball qui se tiendront du 12 au 28 septembre aux Philippines avec la sélection algérienne. Il est donc « compliqué d’avoir tout le monde à l’entraînement. Qu’on fasse un entraînement à sept ou à dix, on voit une équipe qui commence à naître. On a fait un premier temps fort sur la base nautique de Saint-Sauveur où l’idée était de décompresser […] On a commencé à créer du lien parce qu’on sait que la saison arrive vite. On sait que toutes les équipes ont très bien recruté, donc il va falloir être prêt ».
Justement, afin de se préparer au mieux, les Samariens disputeront plusieurs matchs amicaux jusqu’au 20 septembre : « On a un premier match amical contre Beauvais. L’idée c’est de faire tourner l’effectif […] Après, on a le tournoi d’Amiens où on accueille six équipes. Là aussi, c’est une formule qui nous permet de tourner. Il nous restera deux matchs amicaux contre Saint-Quentin et un contre Beauvais où on peaufinera le six majeur », déclarait Ali Nouaour.
Un objectif clairement affiché
Après une saison où les Samariens ne sont pas passés loin de jouer les play-offs, l’objectif reste le même : monter en Ligue B. C’est notamment ce que rappelle Ali Nouaour : « On a toujours visé la montée […] On travaille dur, la mairie nous aide bien, nos partenaires publics et privés nous aident bien mais il y a un cahier des charges qui est assez lourd. On a un comité directeur qui travaille à fond pour trouver pas mal de sponsors, essayer de convaincre la mairie d’Amiens d’avoir un club de volley-ball à haut niveau ». Cette saison, le championnat Elite s’organise en une poule de 14 équipes dans laquelle chaque effectif dispute 23 rencontres entre le 20 septembre et le 9 mai. Cela a pour conséquence la disparition des play-offs et des play-downs. Cette nouvelle organisation « est une donnée qu’il faut prendre en compte parce que ça nous fait un petit peu plus de matchs que l’année dernière […] Il y aura de longs déplacements comme à Hyères, Avignon, Saint-Brieuc… Il faut tenir compte de tous ces éléments. On a envie de finir le plus haut possible. Si on arrive à faire un podium cette année, ça serait parfait parce que les autres saisons, Amiens a un petit peu galéré », confiait Ali Nouaour. Le technicien picard n’oublie pas la Coupe de France, compétition dans laquelle il compte briller cette saison.
Le club comme vivier à talents
L’AMVB compte désormais une équipe en Nationale 2 et une équipe en Élite. Un atout aux yeux du tacticien amiénois puisque « dans la Nationale 2, il y a des joueurs qui ont un potentiel intéressant avec qui on a commencé un petit peu à discuter ». Malgré tout, il est à ses yeux important de rester prudent : « Oui, il y a des profils intéressants en N2 mais ne brûlons pas les étapes ». Ce dernier avouait toutefois que « recruter en interne serait l’idéal. Si l’année prochaine en N2 on arrive à sortir un, voire deux joueurs, ça serait parfait. Ça voudrait dire que la formation fonctionne. On a eu la médaille d’or du label de formation, donc ça veut dire qu’un gros travail est fait par les entraîneurs des équipes jeunes, régionales et nationales ».
Le Coliseum : un outil précieux
Pour cette nouvelle saison, les Amiénois évolueront à nouveau au Coliseum, bien qu’« il faut avouer que ça a été compliqué. Le handball s’est maintenu en N3. Ils ont décidé de jouer certains matchs le dimanche, certains matchs le samedi […] Quand les deux calendriers sont sortis, il y avait six matchs programmés en même temps ». Après de nombreux échanges, des accords concernant les horaires ont pu être trouvés à l’exception de deux rencontres. Les Amiénois recevront donc Conflans à La Paix tandis que la rencontre qui les opposera à Maizières reste bloquée pour le moment.
Etienne Rycek
Crédit photo : Théo Bégler – GazetteSports.fr (archives)