ARBITRAGE : Un Amiénois arbitre national et instructeur départemental Somme de Judo

L’arbitrage et la formation d’arbitre fait partie intégrante de la pratique du judo et de la connaissance parfaite des règles en compétition. L’arbitre est le premier acteur du combat, avec son langage des signes et ses ordres en japonais. Rencontre avec Richard Desgardins, licencié au JAMP et arbitre national.

Richard Desgardins a 55 ans. Il est judoka depuis près de 36 ans. Il est 2ème dan de judo et arbitre national. En plus d’avoir un titre assez élevé en arbitrage, il est formateur départemental, pour que de jeunes arbitres puissent à leur tour prendre le relais. 

Comment êtes-vous devenu arbitre ?

Mon professeur de judo Mr Patrick Lefevre était arbitre interrégional, qui se prénomme inter ligue de nos jours. Il m’a fait découvrir le monde de l’arbitrage en 1989. En 1990, j’ai obtenu ma ceinture noire et je me suis mis à l’arbitrage comme stagiaire départemental. Ensuite, en 1992 je suis officiellement devenu arbitre départemental, en 1994 arbitre Régional, en 1998 arbitre Interrégional et enfin en 2016 arbitre National. Pour évoluer et atteindre un niveau supérieur nous sommes obligés de passer un examen.

Quel est le rôle précis d’un arbitre de judo ?

Les arbitres de judo ont pour mission de faire respecter les règles et d’appliquer les sanctions appropriées si nécessaire. On accorde les avantages ou la victoire aux combattants suite à des techniques partiellement ou totalement réussies et aux points qu’ils marquent sur ces techniques Waza-ari ou Ippon. 

Waza-ari équivaut à 7 points marqués (bras tendu sur le côté au-dessus de l’horizontale, doigts tendus) c’est presque une victoire. On peut marquer ce point par projection ou avec un certain temps d’immobilisation au sol. Ippon vaut lui 10 points (bras tendu au-dessus de la tête, doigts tendus). Cela entraîne une victoire grâce à une projection parfaite (deux épaules qui touchent le sol) par une immobilisation de l’adversaire jusqu’au terme du temps, en cumulatif de deux Waza-ari, par abandon de l’adversaire ou par pénalité (hansoku-make).

Est-il compliqué d’entendre le public ou un judoka contester une décision ?

Nous sommes trois sur un tapis. Il y a un arbitre central et deux arbitres en juge au coin des tatamis. Donc les décisions sont prises à trois. Il y a un code moral dans le judo « on respecte la décision de l’arbitre ». Alors même s’il arrive que l’on se trompe on est des humains et « l’erreur est humaine ».

Quelle est votre fierté en tant qu’arbitre ?

Ma fierté est vraiment de pouvoir donner envie à d’autres judokas de devenir arbitre. C’est un défi qui est très difficile car dans tous les sports l’arbitre est une personne difficilement comprise et parfois même mal aimée. Mais sans arbitre il n’y a pas de sport pour appliquer les règles, pas de compétition et sans sport il n’y a évidemment pas d’arbitres. Ma fierté personnelle, c’est d’être le 3ème arbitre national dans mon département. Le 1er c’est Mr Marc Verdon qui l’a été dans les années 1995-1998 environ. Le 2ème arbitre national c’est Mr Xavier Rouillon en 2012 environ.

Y a-t-il des conditions strictes à remplir pour devenir arbitre ?

Pour devenir arbitre il faut remplir plusieurs conditions : on doit connaitre le judo, être ceinture noire et passer un examen pour devenir arbitre départementale. Il y a une école d’arbitrage que l’on peut l’intégrer à partir de benjamins (donc dès 12 ans). Les responsables de l’école sont pour les commissaires sportifs, Mme Laure Grebonval et Mr thomas Duhamel qui sont d’ailleurs tous les deux commissaires nationaux. 

Pour l’arbitrage, c’est Mme Alice Pegard qui est responsable et formatrice avec Mr Thierry Degremont qui lui est responsable de la commission d’arbitrage et formateur adjoint. Chacun d’eux sont arbitres inter ligue.

Quels sont vos objectifs futurs dans l’arbitrage ?

Mon objectif est d’avoir plus d’arbitres dans mon département. Quand je vois que dans certains départements voisins ils ont 30 arbitres dont 7 nationaux et environ 3 continentaux et que dans la Somme nous sommes environ 12 arbitres… J’aimerais que les clubs et professeurs encouragent les judokas à connaitre davantage le monde de l’arbitrage. Cela permettrait en plus d’être complet dans le sport.

L’arbitrage, permet donc à tout sportif d’être complémentaire dans son sport, de connaître les règles d’arbitrages par cœur et de savoir les appliquer.

Julie Michel

Crédit photo : DR

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